• Le Médoc vu d’en haut : une visite qui s’apprécie et se mérite.

    Chaque année, des milliers de visiteurs et touristes entrent et sortent du Médoc par le port de Lamarque, passant systématiquement devant l’église Saint-Seurin et son clocher si particulier.

     

    Le dôme de Lamarque capte le regard à plusieurs kilomètres à la ronde par son originalité et son apparence.

    Vous pourrez ainsi gravir les 39 mètres de haut, 7 paliers et 181 marches pour parvenir au sommet.

    Au sommet du dôme, quatre oculi (ouvertures pratiquées sur les combles de voûte) offrent une vue imprenable aux quatre points cardinaux de l’estuaire avec ses îles et le vignoble. Par temps clair, on peut même apercevoir le pont d’Aquitaine.

    Les bénévoles de l’église, qui font office de guides, vous feront visiter l’église, ses trésors et son musée de vêtements liturgiques anciens.

     

    Un peu d’histoire

    Lorsqu’en 1968 le dôme dût être démantelé – car il menaçait de s’effondrer – les habitants eurent l’impression d’être amputés d’un élément essentiel de leur identité.

    Après une période de douloureuse résignation, tout fut mis en œuvre par la commune pour trouver les fonds nécessaires à sa réfection. Le chantier fut alors confié à deux entreprises locales. Leur savoir-faire artisanal fit merveille et le nouveau dôme devint leur chef d’œuvre !

    L’année précédente, en 2004, ce furent les escaliers de bois menant en haut du dôme qui avaient été mis en place. L’originalité et la variété de leurs structures, tantôt droites, tantôt en colimaçon, s’apparentent à un parcours initiatique, un cheminement, une « voie » avec ses stations successives et secrètes conduisant à une vision panoramique de l’univers environnant : le village, la forêt, les vignes et bien sûr le fleuve.

     

    Le dôme de Lamarque est donc bien plus qu’un détour touristique ou un petit patrimoine,

    c’est une envolée vers l’inconnu !

     

     

     

     

  • Artisanat d’art unique, un programme riche en découvertes !

    Deux métiers d’art avec comme matière première, le bois.

     

    Nous connaissons tous les fûts, mais connaissons-nous réellement le métier de tonnelier ? La tonnellerie est un art où le temps et l’exigence deviennent un luxe. Les tonneliers perdurent les traditions ancestrales depuis près de 2000 ans, afin de participer à l’univers magique du vin. C’est en premier lieu la nature, et plus précisément les forêts les plus prestigieuses de chênes centenaires, qui vont offrir un bois aux grains parfaits et aux couleurs dorées. Les tonnelleries nécessitent une connaissance ainsi qu’une certaine maîtrise pour apporter aux vins, de la fermentation à la mise en bouteilles, une maturation parfaite.

    La tonnellerie Nadalié, située à Ludon-Médoc, perpétue cette maîtrise depuis 1902 (d’où le nom de son restaurant- brasserie sur place) et vous accueillera pour une visite de l’atelier de production, suivi d’une agréable dégustation des vins de la maison. Que vous soyez seul ou en petits groupes, la visite (sur réservation) sera un émerveillement pour les petits et grands. Alors plus un instant à perdre, venez-vous immerger dans l’univers et les secrets de fabrication des tonneaux.

     

     

    Cet artisan-artiste papetier respecte les méthodes ancestrales et exerce son talent selon les méthodes traditionnelles.

    « Laissez parler les p’tits papiers » comme le chantait si bien Régine ! À Ruscombes Paper Mill, on ne fait que ça ! Cette manufacture, située dans le village de Margaux, fabrique encore à la main les beaux papiers qui sont utilisés en arts, en restauration et conservation, ou encore dans le domaine de l’édition. Frédéric Gironde est le magicien en chef de cette fabrique extraordinaire : c’est lui qui façonne les précieux papiers. En véritable gardien des techniques ancestrales, notre artisan exerce son talent selon les méthodes traditionnelles qui lui permettent d’obtenir des papiers d’une extrême finesse et qualité. On ressort de la visite de ces ateliers avec une envie folle de laisser courir la plume ou le pinceau sur le vélin délicat de l’un des carnets imaginés ici.

     

     

    Venez découvrir cet univers au cœur du village de Margaux. La visite est gratuite, mais un petit conseil, réservez !

  • Une île où la viticulture est reine !

    L’île Margaux est une petite île de 22 hectares où la vigne en recouvre 14. Ce petit coin de paradis, isolé mais pas trop, est à découvrir ou redécouvrir. Une fois sur place, vous ressentirez comme un goût de liberté. Enclavée entre les berges du port d’Issan et l’île Verte, elle fait partie du paysage médocain depuis le XVIII ème siècle.

     

    Dès la descente du bateau, vous serez enveloppés par le silence et ébloui par la beauté du paysage. Une vraie carte postale s’offre à vous sur 1 kilomètre de long et 300 m de large.

    Au cœur de cette île, apparaît une très belle maison en pierres surmontée de briquettes rouges, où dominent les rangées de vignes sagement alignées.

    Tout autour de cet ensemble, une curieuse mais non moins originale couronne de terre formant un chemin de balades, plantée de 365 arbres fruitiers de différentes variétés, ce qui permet de goûter les fruits tout en se promenant.

     

    Cette île resplendissante a été sauvé des eaux en 1999. Lors de la tempête de fin décembre, l’eau est passée par-dessus les digues et le domaine s’est rempli comme une baignoire. Les piquets de vignes étaient à peine visibles et l’eau est montée à plus d’1,50 m dans la maison principale. L’île aurait pu disparaître mais, fort heureusement, elle bénéficie d’un microclimat, et donc moins soumise aux conditions extrêmes, ce qui a permis à la vigne de se remettre de cet épisode tempétueux plus rapidement qu’ailleurs.

     

    Gérard Favarel, le propriétaire tient à faire un vin 100% bio, sans désherbant ni engrais, et joue sur l’atout « né sur une île ». Les cépages bénéficient d’un terroir inhabituel. Le vin naît, est produit et mis en bouteilles sur place, ce qui en fait un vin rare.

     

     

    Profitez alors d’une visite commentée de l’île, des vignes et des installations techniques pour déguster ce délicieux nectar aussi surprenant qu’innovant.

  • L’Ile Nouvelle : un écrin de nature et d’histoire au cœur de l’estuaire

    L’Île Nouvelle est l’union de deux îles : Bouchaud et Nouvelle (appelée également Sans Pain), apparues au début du XIXème siècle. Elles ont été très vite endiguées et exploitées par l’homme pour leur terre riche en sédiments et pour faciliter la navigation vers le port de commerce de Bordeaux.

     

    Une île façonnée par l’homme

    Les premières digues furent construites à partir de 1820 pour rendre les terres cultivables. Puis, vers 1850, de grands travaux sont entrepris pour agrandir le chenal de navigation car l’estuaire joue un rôle économique majeur. Une digue est installée entre les îles Sans-Pain et Bouchaud pour chasser le courant dans le chenal qui s’en trouve raviné. Cette digue va accélérer la fusion des îles, et donner naissance à l’île Nouvelle, consolidée par un nouvel endiguement dans les années 1950.

     

    L’âge d’or de l’île Nouvelle

    Vers 1850, la vigne s’installe pour un siècle sur les îles Bouchaud et Sans-Pain. L’importance de la main-d’œuvre nécessite la construction de deux villages organisés autour de maisons, chais et écoles. Il y a également des ouvriers, le régisseur, le ferronnier, le marin, l’instituteur, … Les habitants appelés « îlouts » sont environ 150 par village. C’est ainsi que quatre génération d’insulaires ont fait vivre cette langue de terre.

    Le climat protège du gel et de la grêle, et les sols sont inondés chaque hiver pour les nourrir des sédiments du fleuve. Cette coutume est à l’origine de l’âge d’or des îles : alors que le phylloxéra ravage le vignoble français, l’inondation hivernale des vignes permet de les protéger de cette maladie.

     

    La surproduction de vin, dans les années 1950, bouleverse l’histoire de l’île Nouvelle. Les vignes sont arrachées, et l’île est vendue au début des années 1960. Les villages se vident. C’est la fin d’un monde à part. Une plantation de peupliers laissera finalement la place au maïs à partir de 1972. Les constructions devenues inutiles sont laissées à l’abandon et détruites en partie.

     

     

    Une île pour les oiseaux

    En 1991, l’Île Nouvelle est finalement achetée par le Conservatoire du Littoral pour son potentiel écologique exceptionnel. Sa gestion est confiée au Conseil Général, au titre de sa politique des Espaces Naturels Sensibles (ENS) et de son programme de développement de l’Estuaire de la Gironde.

     

    Ouvrir des digues pour permettre à l’eau de circuler librement et recréer ainsi, progressivement, un milieu propice au développement de certains végétaux et à l’accueil d’oiseaux… Telle est la finalité du programme de gestion écologique mené sur l’île et baptisé « renaturation ».

    Située sur un axe migratoire majeur, l’île Nouvelle devient ainsi un site ornithologique de premier plan.

    Depuis 2007, démarrage du processus de renaturation, cet Espace Naturel Sensible offre aux oiseaux d’eau et plus particulièrement aux ardéidés (famille des hérons), des milieux propices à leur reproduction. Un accroissement considérable des espèces et des effectifs de hérons nicheurs a d’ailleurs été constaté.

    Après un siècle d’activités agricoles, il s’agit maintenant de la rendre à la nature. Mais il s’agit aussi de valoriser l’histoire de l’archipel, et notamment des hommes qui ont vécu sur ces îles.

  • Bières bio made in Margaux !

    Comment la bière a-t-elle réussit à s’installer au pays du vin ?

    Le marché de la bière, bio de surcroît, a opéré un tournant en terre médocaine et notamment sur le terroir de Margaux, si célèbre pour ses grands vins.

    C’est à la fin de ses études en Angleterre, et après quelques années à déguster des bières à l’amertume très prononcées, qu’Emilie Pons s’est convaincue qu’il devait exister des bières consommables et qu’un simple effort de sa part pourrait lui permettre de se lancer dans l’aventure ! Petit à petit, la bière est devenue une réelle passion, qu’elle partage avec son mari Duncan, brasseur également et s’est donc, naturellement formée en Angleterre.

    De retour en France, elle a créé avec son mari « les Brasseurs de Margaux » en mai 2019.

    Ce long voyage à travers une multitude de bières a permis à Emilie de constater que le goût de chacun évoluait face à l’amertume. Puis de découvertes en découvertes, Emilie et Duncan ont décidé de numéroter leurs bières de 1 à 6 afin d’aider leurs clients dans ce parcours initiatique. La numéro 1 est une bière blanche, alors que la numéro 6 est une India pale ale. Leurs bières ont la spécificité d’être rondes avec du corps sans pour autant être très alcoolisées. Ils voulaient pouvoir expliquer que, comme pour le vin, la complexité de la bière n’est aucunement liée à son degré d’alcool.

    Tous les ingrédients choisis dans la composition des bières sont des produits 100% bio. La filtration se fait mécaniquement et aucun produit chimique n’est ajouté dans le processus de fabrication.

     

     

    A chaque bière son prénom : une très jolie gamme de 6 bières, aux prénoms évocateurs.

    Florence, un peu amère et légère, elle est facile à boire. Légère, avec seulement 5% d’alcool, elle surprendra par sa rondeur, ses arômes persistants et séduira par sa fraîcheur. Le blé lui permet de développer des arômes de pain frais.

    Alex, est une blonde « lager » (c’est-à-dire de fermentation basse). Elle a été créée afin de prouver qu’une bière bien faite peut être à la fois subtile et complexe, aux saveurs de miel et de pamplemousse. C’est une bière de soif avec un degré d’alcool de 5%également.

    Félix est une bière ambrée dans le style des bières belges mais avec un degré d’alcool très raisonnable à 6%. Le sucre donne en bouche une sensation de rondeur agréable, mais le houblon lui confère également une complexité aromatique séduisante.

    Manon est une brune peu alcoolisée avec 4,5% d’alcool. Elle exprime son caractère à travers ses arômes de café, de cuir et de chocolat. Elle est légèrement fumée et sa légèreté surprend. En bouche, on déguste un éclair au café dont le goût persiste longtemps.

    Emilie est la bière que Duncan a créée pour sa belle. Le résultat est une bière blonde un peu plus amère que les précédentes mais toujours avec seulement 5% d’alcool.

    Et enfin James, qui ne comporte que 4,5% d’alcool. Sa couleur ressemble à celle des vins liquoreux et pourtant c’est une bière pour les amateurs d’amertume.

    Que vous soyez connaisseurs ou simples novices, partez à la rencontre de ce charmant couple de brasseurs et savourez de bonnes bières fraîches et plaisantes ! La dégustation d’une petite mousse est tout un art ! Bien évidemment à pratiquer avec modération …

  • Respirez l’odeur parfumée de la nature, le temps d’une balade en calèche !

    Vous cherchez une idée originale pour découvrir notre territoire ? Pour changer de l’ordinateur, de la télé ou que sais-je encore, venez tester une balade en calèche avec les attelages du Poujeau. Découvrez la nature le temps de quelques heures, voire d’une journée et pourquoi pas avec un pique-nique.

    On rejoint Joël, sa femme Josie et leurs chevaux. Ce sont eux qui vont nous guider aujourd’hui !
    Une grande journée se prépare. Notre hôte du jour n’en est pas à son coup d’essai, c’est un meneur expérimenté qui est aussi compétiteur en attelage.

    L’élégante et authentique calèche, tirée par un Frison, nous attend à l’heure dite et va vous conduire jusqu’à l’étang de Paloumey où vous ferez une très agréable pause-déjeuner les yeux dans l’eau.
    En plus de ces charmantes journées, Joël propose d’autres circuits de randonnées calèche à travers les marais, le vignoble ou la forêt.

     

     

    Mais cette fois-ci, il va laisser le temps filer à l’allure naturelle de son cheval, afin de profiter comme il se doit de ces instants sur ces très beaux sentiers du Médoc. Pas, trot, galop, les allures sont variées et adaptées au terrain et à vos envies. Vous voilà partis à la découverte de magnifiques paysages qu’offre le territoire. Vous avez l’impression de remonter le temps au bruit des sabots du cheval. Après quelques minutes de pas – il faut bien que le cheval s’échauffe un peu – Ulysse se met au trot, une allure qui donne un peu de fraîcheur à ses passagers. Vous découvrirez une nature qui activera vos sens ! Ouvrez l’œil afin de surprendre un chevreuil, un écureuil ou tout simplement un lièvre. Respirez l’odeur parfumée de la nature, de ses odeurs de sous-bois qui exhalent des senteurs étonnantes, parfums variées d’humus, de terre, de mousse, de feuilles séchées.

    Puis c’est l’heure du retour, ce bel étalon sent l’écurie et accélère le rythme. La balade prend fin, quel dommage ! Malgré tout, vous garderez le souvenir d’une très agréable balade, moment insolite de détente et de franche rigolade avec de magnifiques images plein les yeux !

  • Comment occuper vos enfants pendant les vacances ?

    C’est toujours la même problématique pour les parents : que faire comme activités avec vos enfants, sur un territoire dédié à la viticulture ? Par beau temps ou temps de pluie, nous vous réservons quelques bonnes idées pour vivre des moments de complicité !

     

    Chercher la p’tite bête au grand air 

    De nombreux circuits de randonnées, pédestres ou en vélo sont accessibles avec les enfants et vous emmèneront en forêt, dans les marais ou le vignoble. Dotés d’un riche patrimoine faunistique, il y en aura pour tous les goûts : papillons, grenouilles, tortues, ragondins, oiseaux de toutes sortes, … les enfants accompagnés de leur famille pourront vivre l’aventure grandeur nature !

    Brochures : boucles des marais d’Arcins-Soussans, boucle des palombes à Labarde, boucle des Pins au Pian-Médoc ou ronde des marais à Ludon-Médoc.

     

     

    En tête à tête avec Sébastien Vauban

    Rendez-vous à Cussac-Fort-Médoc afin d’y découvrir le Fort Médoc. Ce complexe militaire édifié par Vauban (ingénieur militaire français de Louis XIV) est un ouvrage défensif, faisant face à la Citadelle de Blaye et au Fort Pâté sur l’île du même nom et forment le Verrou de l’estuaire. Ce bastion est accessible aux enfants, grâce à un document que les hôtesses vous remettront dès l’entrée, petits et grands pourront découvrir le Fort autrement …… et même en réalité augmentée !

     

    Oh mon bateau …. Oh oh oh …

    Envie de faire un petit tour en bateau et de découvrir les deux rives de l’estuaire ? Rien de plus simple. Il suffit d’emprunter le bac qui relie Lamarque à Blaye et de profiter de la traversée. Vos enfants seront émerveillés devant ce spectacle magnifique des berges de la Gironde qui recèlent de carrelets et d’îles. Ils pourront également apercevoir le Fort Médoc (rive gauche) et le Fort Pâté (au milieu de l’estuaire). En arrivant à Blaye, ils pourront admirer la citadelle, avant de revenir à votre point de départ. Une jolie balade pour toute la famille !

     

    Côté vignoble

    Ne vous laissez pas dire « le vin est un truc de grands ! ». Certaines propriétés viticoles rivalisent d’imagination afin de parler le même langage que vos enfants et ainsi les sensibiliser à la question, tout en permettant aux parents de passer un bon moment. Le Château Lamothe Bergeron propose une visite haute en couleur : un parcours son et lumière qui captive petits et grands, suivi d’une dégustation de jus de raisin pour les plus jeunes. Château Siran quant à lui propose un jeu de piste dans les chais avec des indices à retrouver.

     

    Dans la peau d’un apiculteur

    Dans la large palette d’ateliers que propose Château Dauzac, celle qui contentera toute la famille sera de partager le savoir-faire de l’apiculteur. Cette expérience sera l’occasion de découvrir la vie d’une ruche grâce à ses explications. Vous pourrez ainsi récolter le miel ! Vous serez également initié à son extraction et repartirez avec votre propre pot, fraîchement extrait …

     

     

    Les aventuriers, en selle !

    Le poney-club de Paloumey propose des balades à poney. Proche de l’étang, c’est l’endroit idéal pour s’initier au plaisir de l’équitation. Après avoir enfilé leur panoplie complète, les enfants auront fière allure sur leur monture, pour une balade le long des eaux bleutées de cette réserve d’eau rafraîchissante.

     

    Bouh … il pleut

    En cas de pluie, nous vous proposons une bonne séance de cinéma, au Mégarama du Pian-Médoc ou éventuellement une partie de bowling. De quoi s’occuper en famille et de partager un bon moment de rigolades.

  • Balade irlandaise en plein cœur du Médoc !

    Poussés à l’exil par les Anglais, touchés par la famine, bien des Irlandais tentèrent leur chance en Gironde au fil des siècles et plus précisément dans le Médoc, passant du courtage en vin à la viticulture et réussissant parfois brillamment dans le vignoble. Ce qui fit la fortune du territoire et la leur également !

    Au cours des siècles passés, de nombreuses familles irlandaises furent heureuses de se poser sur les terres médocaines. Tel fut le cas au XVIIIème siècle d’Abraham Lawton, de Thomas Barton, sans compter les célèbres négociants de la place de Bordeaux comme Kirwan, Clarke, Dillon, Phelan ou encore Lynch.

     

    Château Kirwan

    D’où vient le nom de Kirwan qui résonne à nos oreilles comme un terme venu d’ailleurs ? Sa musicalité évoque des terres plus septentrionales que celles de ses vignes, plantées sur le plateau de Cantenac. Témoin de l’âge d’or de Bordeaux, le château porte le nom d’une grande lignée de marchands irlandais. Mark Kirwan en hérite en 1760, en épousant l’une des filles de Sir John Collingwood, négociant anglais de Bordeaux.

    Les vins de la propriété disposent déjà d’une solide réputation. Leur renommée va aller en se confirmant. Le nouveau propriétaire baptise le vignoble de son nom pour permettre aux marchands étrangers de mieux distinguer ses vins grâce à leur sonorité anglo-saxonne. Classé au second rang des grands crus par Thomas Jefferson, amateur éclairé, alors ambassadeur des Etats-Unis en France, le vins de Kirwan héritent, sous sa plume seulement, d’une prononciation et d’une orthographe nouvelles, « Quirouen » !

     

     

    Château Boyd-Cantenac

    Le domaine viticole est créé en 1754 par Jacques Boyd, écuyer, issu d’une famille de Belfast, dont une partie a émigré en France au cours du XVIIème siècle. Malgré son vin déjà fort apprécié (classé troisième cru de Cantenac par le courtier Labadie en 1776), la famille Boyd fait faillite peu avant la Révolution française. En 1806, John Lewis Brown, négociant et armateur bordelais originaire d’Écosse et époux de la petite-fille de Jacques Boyd, se porte acquéreur de la propriété. Confronté à des difficultés financières, il la revend en 1843 au banquier Gromard et à Monsieur Verrière : cette vente constitue les prémices du partage du vignoble entre les futurs Château Cantenac-Brown et Château Boyd-Cantenac. En 1855, Château Boyd-Cantenac (alors Château Boyd) est classé troisième cru lors du grand classement des vins du Médoc, cependant les épidémies qui s’abattent sur le vignoble de Bordeaux portent un coup fatal à la production de vin du domaine, ce dernier cessant tout à fait d’exister à la fin du XIXème siècle. Reconstitué par les familles Laurent et Ginestet au début du XXème siècle, Château Boyd-Cantenac est depuis 1932 propriété de la famille Guillemet.

     

    Voici deux belles adresses où l’histoire fleure bon le trèfle gaélique !

  • Quand l’art et le design s’invitent dans les vignes !

    Sur la route des châteaux du Médoc, châteaux et grands domaines rivalisent d’ingéniosité pour faire frétiller les papilles des œnophiles. Mais la balade ne se limite pas toujours qu’à la gourmandise. Elle peut être aussi artistique. De nombreuses grandes maisons composent une histoire d’amour avec toutes formes d’art.

     

     

    Débutons par le château d’Arsac qui est un savant mélange de bon et de beau. Depuis 1986, Philippe Raoux a redonné vie à ce domaine en déshérence. Après avoir reconstitué le vignoble, qui compte aujourd’hui 250 hectares dont 112 de vignes d’un seul tenant, il a réhabilité les bâtiments dans un esprit résolument contemporain. Considérant que les œuvres sont le prolongement de l’architecture du château, il a fait entrer l’art à la propriété en accueillant chaque année une nouvelle œuvre dans ses vignes. Jusqu’à recenser aujourd’hui la plus importante collection privée de sculptures contemporaines du sud-ouest, réunies dans son « jardin des sculptures » avec une trentaine d’œuvres. Citons-en quelques-unes : la Diagonale d’Arsac de Bernard Venet est cette sculpture en acier Corten, le Pot Rouge de Jean-Pierre Raynaud, le Pouce de César ou encore Stillhouse d’Arna Quinze représentant un carrelet.

     

    Dirigez-vous maintenant à Ludon-Médoc et plus précisément au château Paloumey. Très belle propriété sans prétention mais aux grandes qualités. Martine Cazeneuve, propriétaire très dynamique, a repris et recréé de toute pièce ce domaine. Vingt quatre ans plus tard, elle lui insuffle encore toute son énergie pour le faire vivre à travers l’art. Comme elle aime le préciser « le vin est avant tout un produit culturel, tout comme la peinture et nous invite à voyager dans l’univers des sensations, de l’émotion et du plaisir … ». L’art est vaste et fait place à toute sorte de matières, d’artistes, d’univers. Ainsi se succèdent des peintres et des sculpteurs plus ou moins renommés comme Pierre Lagénie, Hélène Saule-Sorbet ou encore Georges Bernède. Cette année, place aux peintures d’Anne-Marie Lesbats qui expose ses œuvres abstraites sur les murs du château.

     

     

    Plus classique sans doute mais non moins remarquable est la collection que propose le Château Siran, à Labarde, autour de l’art de vivre et de la culture du vin. Edouard Miailhe son propriétaire revenu en 2015 des Philippines, a entrepris de mettre en scène la collection d’objets constituée par ses grands-parents et ses parents. Trois cents objets sont ainsi valorisés dans le chai des collections : tapisserie de Bruxelles du XVIIIème, vaisselle en porcelaine fine de la manufacture bordelaise Vieillard, collection d’étain du XVIIIème et XIXème, tonnelets en faïence d’Allemagne et de France du XVIIIème et XIXème, pots Jacquots du XIXème aux formes humaines qui servaient au service dans le nord de la France … Mais château Siran est aussi connu pour ses étiquettes qui offraient chaque année une reproduction d’une peinture créée spécialement pour le château : on se souvient, entre autres, du thème de la comète de Halley en 1986 illustré par Pierre-Yves Trémois ou du thème du gel illustré par Zao Wou-Ki pour le millésime 1991. Toute une collection variée et remarquable !

     

    Alors plus un instant à perdre, rendez-vous dans ces somptueux châteaux du Médoc qui vous proposent d’admirer des collections remarquables, et qui sont le reflet authentique de la passion de leurs propriétaires.

  • Faune d’exception, des lieux privilégiés pour l’observer !

    Doté d’une faune d’exception et de lieux privilégiés, Médoc Estuaire vous invite à découvrir une nature hors pair. Forêts, estuaire, marais, zones humides attirent une grande diversité d’espèces.

    Pour les observer au plus près dans leurs différents biotopes, quatre petites randonnées vous permettront d’observer la faune locale en toute sécurité.

    Pensez bien à emmener votre paire de jumelles !

     

    Aux portes de Bordeaux, vous rentrerez dans l’intimité de la forêt de pins du Pian-Médoc. Ce site forestier accueille un patrimoine naturel diversifié que l’on parcourt aujourd’hui à travers ses sentiers, ses pistes larges engravées, ses chemins de terre plus étroits ou bien encore, ses pistes d’exploitation forestières qui offrent à toutes les espèces animales, un magnifique refuge. Cette forêt est un lieu de vie pour de nombreux animaux : mammifères (chevreuils, sangliers, écureuils, chauve-souris), oiseaux (geais, pics, merles, mésanges), insectes (abeilles, papillons, chenilles processionnaires du pin).

     

     

    Contrairement à la forêt de pins, vous trouverez dans les marais (Arcins-Soussans et Ludon-Médoc) d’innombrables espèces d’animaux, des plus petits aux plus grands. Pour les oiseaux, situés dans l’axe de migration, les marais et autres zones humides constituent des sites remarquables pour les oiseaux (rapaces, passereaux, limicoles) observés dans les marais d’Arcins-Soussans, les chevaliers gambette dans les marais de Ludon-Médoc ou encore la palombe dans les marais de Labarde. Pour les mammifères, reptiles, poissons et insectes, certaines espèces ont pu être identifiées. Parmi elles, peut être citée le ragondin qui est un mammifère semi-aquatique et qui prolifère sur le territoire et en particulier dans les marais de Ludon-Médoc.

     

     

    Dans les zones humides de la boucle des palombes, on retrouve la tortue des marais, plus connue sous le nom de Cistude d’Europe et qui possède une carapace presque plate, ovale, bombée comme un galet plat. Dans la famille des papillons, on peut observer les Cuivrés des marais et les Damiers de la Succise, deux beaux spécimens aux couleurs orangées. De nombreux amphibiens croassent et en s’approchant discrètement, vous pourrez les observer les grenouilles et autres crapauds chanter.

    Il existe également des espèces patrimoniales aquatiques, comme la lamproie, la référence estuarienne que vous aurez bien du mal à rencontrer. Cet animal vertébré n’a ni colonne vertébrale, ni mâchoire, ni écaille, ni nageoire latérale. Elle possède une bouche circulaire garnie de dents, qui fonctionne comme une ventouse ! Elle vit dans la vase et les sédiments des eaux limoneuses de la Gironde. Mais une fois dans l’assiette, bien cuisinée, elle devient « à la bordelaise » avec une bonne sauce au vin rouge !