La Route de l'estuaire

Filer les kilomètres de la Route de l’estuaire, 31 km de chemins balisés qui esquissent la cartographie exceptionnelle de ces rives de Gironde. Descendre de Cussac qui fait face aux forts (Fort Médoc, Fort Pâté et Citadelle de Blaye en ligne de mire : le fameux « Verrou de l’estuaire » mis en place par Vauban) jusqu’au port de Macau en passant par Lamarque, Arcins, Margaux, Issan ou Labarde. Des noms qui résonnent comme autant de promesses et de découvertes à venir. À pied ou à vélo, il suffira de suivre les carrelets qui constellent le littoral : ces constructions graciles, qui sont comme posées sur l’eau, font en effet partie du patrimoine estuarien médocain. Dans cet environnement sauvage où la flore et la faune dessinent un paysage unique, l’esprit s’échappe facilement entre vignobles et marais, littoral ou forêts humides.

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Port de Macau

MACAU

Le port de Macau bénéficie d’un emplacement privilégié le long des rives de l’estuaire Depuis toujours le port de Macau bénéficie d’un emplacement privilégié le long des rives de l’estuaire. Si autrefois les bateaux y transitaient leurs marchandises (dont le bon vin de ses châteaux), aujourd’hui il est davantage tourné vers la mise en valeur de son patrimoine environnemental. On s’y attarde pour passer des moments calmes, entre Gironde et Garonne, ou des temps plus festifs dans l’une des guinguettes animées qui bordent ses rives. À la saison estivale, on arpente ses chemins où les belles demeures sont un régal pour les yeux. Avec un peu de chance (il suffira d’être là en août et septembre, pendant les grandes marées), on pourra y découvrir le mascaret, cette vague qui dévale le fleuve à contre-courant. C’est un phénomène naturel très impressionnant ...

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Port d'Issan

MARGAUX-CANTENAC

Quand au petit jour, la brume se dépose le long du port d’Issan, elle transforme les berges habituelles en un paysage presque surnaturel. Les embarcadères et petits bateaux de pêcheurs (on y pratique la pêche aux anguilles, lamproies ou aloses selon la saison) semblent attendre dans les eaux tranquilles, quelques oiseaux estuariens plongent et se glissent dans les vaguelettes, plus loin l’île de Macau et l’île Margaux se fondent en arrière-plan (elles se situent juste en face du port). Ici, les heures d’égrènent plus tranquillement qu’ailleurs : les yeux se perdent sans cesse dans les eaux de la Gironde. On profite également du terre-plein ombragé pour déguster quelques produits médocains sortis du panier. C’est un lieu un peu magique, autrefois les gabarres y accostaient pour charger leurs précieuses cargaisons : les vins des merveilleux châteaux qu’il nous reste à découvrir.

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Port d'Arcins

ARCINS

Depuis le port d’Arcins, on peut admirer l’Estuaire de la Gironde Au petit port d’Arcins, on se pose simplement devant le magnifique panorama estuarien. C’est un environnement paisible et propice à la rêverie : ici, les carrelets font partie du paysage habituel, ils étalent leurs longues jambes dans les eaux de l’estuaire, leurs filets en suspens attendent patiemment la prochaine marée (l’occasion d’y pêcher lamproies, crevettes ou anguilles en fonction de l’année). On profite d’une splendide vue sur la Gironde, et les îles, qui coulent entre les deux rives : l’île verte se situe juste en face d’Arcins, c’est la plus grande des îles qui abrite notamment une réserve naturelle. On pourrait passer des heures à observer les scintillements du soleil dans les vaguelettes, chercher à apercevoir les oiseaux qui nichent sur l’île verte ...

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Port de Soussans

SOUSSANS

Pour accéder au port de Soussans, il faudra suivre la route assez rectiligne entre les propriétés viticoles avant d’atteindre plus loin les marais et les rives de la Gironde. On accède alors à un petit espace calme et pittoresque avec un panorama privilégié sur l’estuaire : île verte et île du Nord en ligne de mire offrent un spectacle naturel et quotidien. Selon le temps ou même la saison, chaque jour est un nouveau tableau à découvrir. On pourra profiter de ce moment pour une pause douceur à l’une des tables dédiées au pique-nique. Si le regard se tourne naturellement vers l’eau, il suffira d’ouvrir un peu plus son champ de vision pour observer juste à côté le château de Fumadelle (à droite du port) qui nous raconte l’histoire émouvante de l’île de Fumadelle rattachée à la côte.

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Port de Lamarque

LAMARQUE

On passe ici des moments délicieux, rythmés par les clapotis mélodieux de l’estuaire, dans les miroitements incessants des couleurs du ciel qui se reflètent à l’infini dans ses eaux. Le port de Lamarque possède en effet un remarquable point de vue sur les îles qui s’étalent dans la Gironde : on aperçoit également le « Verrou de l’Estuaire », formidables constructions imaginées par Vauban qui aujourd’hui encore veillent l’estuaire… Il suffira de se rendre à l’embarcadère du Fort Médoc pour emprunter l’un des bateaux qui proposent de les découvrir. Au retour, on se laissera guider le long des sentiers ombragés, en prévoyant une halte gourmande le temps d’un pique-nique au calme avant de filer jusqu’au Fort Médoc ou plus loin dans les marais d’Arcins et de Soussans. Puis, en fin de jour, on se posera dans la guinguette où résonnent encore les rires et les lumières de l’été.

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Ile Margaux

MARGAUX-CANTENAC

Elle fait partie du patrimoine intime des médocains : l’île Margaux s’étire dans les eaux de l’estuaire depuis le début du 18ème siècle. Située entre l’île verte et la côte, elle se dessine dans les eaux miroitantes. Sujette aux courants qui sans cesse en déforment les contours et modifient sa topographie, elle ne doit sa position actuelle qu’à une précieuse stratégie de sauvegarde. On y devine donc les vignobles cerclés d’une promenade, voulue par son propriétaire Gérard Favarel : 365 arbres fruitiers qui viennent conforter la digue le plus naturellement du monde. Au domaine viticole, cinq cépages d’exception profitent d’un terroir unique. On profitera de la visite commentée de l’île pour les déguster : vignes, chais et cuviers n’auront plus aucun secret … Ou plutôt les vins insulaires produits ici n’en auront que plus de saveur !

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Forêt de Pins au Pian-Médoc

LE PIAN-MEDOC

Qu’il est plaisant de parcourir les chemins de la boucle des pins pianaise : le soleil qui filtre entre les feuillages, le chant des oiseaux qui s’éparpillent, la douce torpeur de la marche. Si les pins maritimes font partie du paysage de la lande Médocaine, on y côtoie également quelques beaux spécimens de feuillus (châtaigniers, bouleaux) et des chênes-lièges (les enfants sont toujours ravis d’effleurer sa tendre écorce et c’est aussi l’occasion de leur faire deviner à quoi elle peut servir). Sur toute la commune, la forêt a envahi l’espace, les résineux qui la composent y sont largement représentés. Il faut dire qu’historiquement au Pian-Médoc, le pin servait à la production de gemme (sève de pin), une activité locale très importante. Aujourd’hui ce sont les hommes qui veillent avec respect sur ces ombres familières, pour que ce poumon végétal essentiel soit à jamais préservé.

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Marais de Labarde

LABARDE

En toutes saisons on peut découvrir le marais de Labarde (il suffira de s’équiper à convenance pendant la saison hivernale). Les chemins qui bordent les sites marécageux offrent un lieu de promenade idéale pour se ressourcer en pleine nature. On peut profiter paisiblement de la vue sur l’étang ou du parcours sportif pour les plus motivés. Cet environnement préservé constitue une réserve naturelle pour un grand nombre d’espèces de plantes et d’animaux. On y admire un enchevêtrement de verdure entre saules, frênes et peupliers, tous magnifiques. Entre les feuillages, on devine un martin-pêcheur, pendant que sur l’eau les libellules font la course. En cherchant bien on peut observer de beaux iris des marais (leur teinte jaune et puissante nous tapera forcément à l’œil) ou, plus difficile à trouver, une poignée de nivéoles d’été qui dans leurs robes blanches et élégantes semblent si frêles.

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Marais d'Arcins Soussans

ARCINS

Dans les marais d’Arcins-Soussans, on prête attention à chaque mouvement qui se crée dans le voilage discret des feuillages. Le site est classé Natura 2000 pour l’habitat exceptionnel qu’il représente : entre prairies humides, mares, bois et roselières. Deux boucles de randonnées permettent de s’adonner aux joies de la promenade en pleine nature : on y découvre un patrimoine riche et varié qui foisonne d’espèces d’animaux et de végétaux uniques en leurs genres. Dans ces zones humides nichent notamment une population importante d’oiseaux migrateurs. Depuis l’observatoire placé en haut de la tour d’observation, on peut plus facilement les observer. Outre la flore (angéliques des estuaires, nivéoles d’été), les amoureux de la faune ne seront pas en reste : avec un peu de chance, on pourra y apercevoir loutre, vison d’Europe ou cistude (petite tortue des marais) …

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Marais de Ludon

LUDON-MEDOC

C’est un monde à part qui se cache dans les marais de Ludon. On entre ici dans un environnement tout à fait unique où un petit peuple d’insectes se meuvent en toute discrétion entre les racines et les feuillages des plantes hygrophiles. Des hectares de marais formés au fil des siècles sur les tourbières naturelles, alimentés par les crues et les marées de la Garonne : c’est un ballet incessant qui se joue afin de préserver ces zones humides où une faune et une flore adaptée fourmillent dans le plus grand des secrets. Cet équilibre fragile, il faut le préserver. Mais il ne demande qu’à être raconté … Ainsi, avec un peu de chance (et beaucoup de patience) on pourra y observer ses habitants : amphibiens et poissons, oiseaux et mammifères, reptiles et insectes qui se cachent, nichent et se nourrissent entre les roseaux.

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Domaine de Pachan

LUDON-MEDOC

De l’ancien Domaine de Pachan, propriété agricole et viticole située en bord de Garonne, il reste les bâtiments cuviers et écuries qui composent le siège actuel de la Fédération des chasseurs de Gironde. Si le domaine fut implanté sur l’île dont il porte encore le nom, celle-ci fait à présent partie intégrante des terres de palus de la commune. En 2004, suite à l’abandon des dernières cultures du domaine, cet espace est classé réserve de chasse et de faune sauvage. De grands plans d’eau sont aménagés afin de fournir aux oiseaux un environnement idéal pour la nidification : tout au long de l’année, on observe ainsi le ballet incessant des centaines d’espèces d’oiseaux qui viennent s’y poser. Outre l’intérêt ornithologique, on peut sur rendez-vous parcourir le domaine à l’aide d’un guide-animateur : une découverte essentielle pour comprendre l’environnement unique des zones humides.

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