Un pèlerinage qui vient du Moyen-Age …

Dans toutes les religions, les fidèles ont pris l’habitude de se réunir périodiquement dans certains lieux sacrés. Les Grecs célébraient Olympie ou Delphes et les Romains se regroupaient dans les Temples qui entouraient le Forum. Dès le Vème siècle, les chrétiens eurent la curiosité de visiter en Palestine, les lieux où avaient vécu le Christ. Mais tout le monde ne pouvait faire le voyage en Terre Sainte parce qu’il était trop long, trop coûteux et bien souvent trop dangereux.

Alors, on prit l’habitude de se rendre aux lieux où l’on conservait des reliques des saints. Les églises furent dédiées à un saint, les corporations se placèrent sous le patronage d’un saint, personnage illustre de la Chrétienté.

 

Saint Jacques de Compostelle

Si la Cathédrale de Saint Jacques de Compostelle attire autant de visiteurs chaque année, c’est sûrement pour l’histoire qu’Elle raconte. Elle doit son nom à l’apôtre Saint Jacques, un des disciples de prédilection de Jésus Christ, et dont le corps fût enterré où sera construite plus tard, la célèbre ville de Saint Jacques de Compostelle.

C’est au IXème siècle, époque pendant laquelle l’Espagne est sous la domination des musulmans, que son tombeau est retrouvé. Le roi des Asturies, Alphonse II, rapidement averti se déplaça jusqu’au lieu de sa découverte. Il sera alors le tout premier pèlerin de Saint Jacques de Compostelle, parmi des milliers d’autres.

 

La Voie de Tours ou via Turonensis

Elle a longtemps été la voie historique vers Compostelle la moins fréquentée, mais elle est aujourd’hui équivalente à la voie de Vézelay. Tours abrite en son cœur la basilique et le tombeau de son évêque, Martin, mort en 397. Au départ de Paris, la voie offre le choix entre deux chemins allant vers Chartres et Orléans. C’est peut-être, aux dires des pèlerins, l’itinéraire le plus riche en sites jacquaires et en églises romanes. Certains disent qu’il est plus adapté que les autres chemins au cycliste, en raison du faible relief et de la présence plus fréquente du goudron.

 

Passage en terre médocaine

A l’arrivée des pèlerins sur le port de Lamarque, une première halte sur la grande esplanade s’impose, pour la vue panoramique sur l’estuaire et ses îles. En poursuivant le chemin de la Voie de Tours, le pèlerin passera par de jolis villages au fort patrimoine historique et architectural, sans oublier les centaines d’hectares de vignes qui tapissent la région.

A chacun sa route. A pied, en vélo, seul ou accompagné, d’un ami ou de son fidèle compagnon, parfois d’un âne, le pèlerin empruntant le chemin, alternera entre sentiers, chemins forestiers, petites routes de campagnes. Quel que soit le trajet retenu, la surprise et l’émerveillement seront au rendez-vous, tant le patrimoine naturel et bâti est riche.

 

Et si vous cherchez un brin de motivation, sachez qu’il y a fort longtemps, les pèlerins comptèrent dans leurs rangs des personnages comme Clovis, Pépin le Bref, Saint-Louis, Philippe Auguste ou encore Richard Cœur de Lion.

 

Il ne vous reste qu’à vérifier votre équipement, préparer vos cartes et votre Crédential et laissez-vous portez par ce que vous trouverez sur ce chemin tant prisé : une émotion, un ressenti, une anecdote, une rencontre remarquable !